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Sierra de la Demanda
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Sierra de la Demanda
Bonsoir,
En juin, j'ai fais un petit tour en Espagne, je vous met la relation et quelques photos
N’étant pas totalement libre de mon temps cette année, je n’avais pas prévu de randonnée comme celle de 2015 (voir https://kymcoquad.forumactif.org/t4773-boucle-catalane)
Quand, fin mai, j’ai su que je pouvais disposer de quelques semaines en juin, la décision a été vite prise : en route !!!!!
J’avais fort heureusement deux petites boucles dans mes tiroirs, la sierra de la Demanda, et les Montes del Cierzo, Sierra de Alcarama y Pie del Moncayo, le temps de charger tout cela dans le dakota, régler quelques problèmes matériels, et nous prenons la route direction l’Espagne.
Partis dans la matinée du 7 juin, déjeunés aux portes des Landes, les Pyrénées vite traversés (la prochaine fois ce sera encore plus vite, une voiture s’étant mise en travers de l’entrée d’un parking d’Espelette, pour nous interdire le stationnement, il était à peine 17 heures, et le stationnement est seulement interdit à partir de 20 heures) nous passerons notre première nuit en Espagne après avoir fait quelques courses à la frontière (coté Espagnol, là ou il y a moins de difficultés pour stationner)
Je passe sur les visites de Vitoria-Gasteiz et de Burgos, villes intéressantes, et de surcroits accueillantes, des emplacements sont réservés au stationnement des camping-cars.
Une fois de plus, nous vérifions l’amabilité des Espagnols, alors que dans un bar, j’essaie d’obtenir du Perrier, la serveuse appelle un client à la rescousse, en désespoir de cause, mon Espagnol vaut son Français, celui-ci sort son Smartphone, et grâce à une appli de traduction, j’obtiens mon eau gazeuse ( agua con gas) retenez le au cas où. C’est San Domingo de la Calzada qui sera le point de départ pour notre randonnée sur la sierra de la Demanda, une ville sur le chemin de St Jacques de Compostel, sa cathédrale est unique dans le sens ou elle abrite un coq et une poule… vivante !
" />
Ce soir, en préparant le parcours de demain, je relis la relation qu’ont en fait des Espagnols, des taureaux en liberté leurs ont posés des problèmes. Si des 4x4 ont eus des difficultés, je pense qu’en quad cela risque d’être compliqué.
Prudent, je décide d’amputer cette partie du parcours, cela nous privera de quelques kilomètres qui auraient étés intéressant, mais je préfère jouer la sécurité.
Samedi 11 juin, les pleins faits, j’embarque dix litres d’essence supplémentaire, ce qui doit m’assurer 250 km d’autonomie, le pique nique dans le coffre, depuis 3 ans qu’il est sur le quad, je ne lui trouve que des avantages, pour notre pratique tout au moins, Samedi 11 juin disais-je nous mettons le cap sur l’embalse de Mansilla. Des kilomètres de goudron ennuyeux, mais un paysage agréable nous amènent au départ de la piste. La première pause nous offre une belle vue sur le lac, un village a certainement été engloutit car j’aperçois quelques bergeries en ruine, j’imagine le déchirement de ces personnes qui vivaient ici depuis des générations, naissances, mariage, il y a eu de la vie ici. Maintenant un barrage assure de l’électricité dans la région, c’est l’évolution, le progrès, on ne va pas cracher dessus !
Je me remets au guidon, la pente est douce, la piste en 12 km va nous amener sur les crêtes.
Tout en roulant, j’observe le paysage
au niveau du lac, on trouve des genets, des feuillus, plus haut apparaissent les conifères et une végétation plus rase ; la nature s’adapte en fonction de l’altitude. Aux pieds des sapins, des fleurs tachent de rouge le sol
tout là-haut sur les flancs des sommets abrités du soleil, subsistent quelques plaques de neige.
La beauté de ces paysages, la quiétude qui s’en dégage me font oublier la solitude des lieux, la possibilité d’une panne, je me sens heureux, serein.
L’heure du déjeuner est l’occasion d’immortaliser ces panoramas, je me fais même photographier à prendre l’apèro assis sur une chaise, une vraie, au centre de la piste. Je sais, je devrais avoir honte, mais je voulais marquer l’occasion avec un fond de whisky, confortablement assis au milieu du chemin. Notre randonnée nous mène toujours plus haut, les sapins se font plus rares, certains pans de montagne sont totalement dénudés, la température baisse, il fait bien frais.
Une première plaque de neige apparaît sur le bord de la piste, j’amène mes roues à buter dessus, j’aurais au moins posé mes pneus sur la neige ! Nous sommes maintenant au plus haut de notre parcours, à cheval sur la Castille y Leon et La Rioja, seul le pico Otéro nous domine, son sommet caché par les nuages. Au détour d’une courbe, je dois stopper, la neige nous barre la route !
Perplexe, je descends, la plaque de neige s’étends sur plus d’une centaine de mètres, à droite, la pente est vertigineuse, il est impossible de passer. Nous sommes le 10 juin, le GPS indique (seulement) une altitude de 2007 m, et il faut faire demi-tour à cause de la neige !
Comme cette manœuvre peut-être risquée, il ne semble pas sur les photos, mais la dénivellation est importante, je fais descendre ma femme et m’installe sur le marchepied prêt à sauter au cas où !
Maintenant, il faut trouver un chemin de contournement, le GPS ne m’indique aucune piste dans ce massif, à part une route revêtue, je l’emprunte car nous n’avons pas d’autre choix. Nous croisons un cycliste solitaire, le gars a du cran, la pente est raide, et nous sommes loin de toute habitation.
Des kilomètre plus tard, à Ezcaray je pense pouvoir reprendre la piste en sens inverse, la ville est un vrai dédale de petites rues, avec les sens unique, je ne parviens pas à me repérer, je décide de reprendre le cours normal de la randonnée. Nous nous retrouvons sur des routes agricoles, mais bitumées, la balade prend fin ici avec un retour direct au camping-car.
La journée fut néanmoins particulièrement agréable avec ces paysages magnifiques.
Prochainement ce sera:les Montes del Cierzo
En juin, j'ai fais un petit tour en Espagne, je vous met la relation et quelques photos
N’étant pas totalement libre de mon temps cette année, je n’avais pas prévu de randonnée comme celle de 2015 (voir https://kymcoquad.forumactif.org/t4773-boucle-catalane)
Quand, fin mai, j’ai su que je pouvais disposer de quelques semaines en juin, la décision a été vite prise : en route !!!!!
J’avais fort heureusement deux petites boucles dans mes tiroirs, la sierra de la Demanda, et les Montes del Cierzo, Sierra de Alcarama y Pie del Moncayo, le temps de charger tout cela dans le dakota, régler quelques problèmes matériels, et nous prenons la route direction l’Espagne.
Partis dans la matinée du 7 juin, déjeunés aux portes des Landes, les Pyrénées vite traversés (la prochaine fois ce sera encore plus vite, une voiture s’étant mise en travers de l’entrée d’un parking d’Espelette, pour nous interdire le stationnement, il était à peine 17 heures, et le stationnement est seulement interdit à partir de 20 heures) nous passerons notre première nuit en Espagne après avoir fait quelques courses à la frontière (coté Espagnol, là ou il y a moins de difficultés pour stationner)
Je passe sur les visites de Vitoria-Gasteiz et de Burgos, villes intéressantes, et de surcroits accueillantes, des emplacements sont réservés au stationnement des camping-cars.
Une fois de plus, nous vérifions l’amabilité des Espagnols, alors que dans un bar, j’essaie d’obtenir du Perrier, la serveuse appelle un client à la rescousse, en désespoir de cause, mon Espagnol vaut son Français, celui-ci sort son Smartphone, et grâce à une appli de traduction, j’obtiens mon eau gazeuse ( agua con gas) retenez le au cas où. C’est San Domingo de la Calzada qui sera le point de départ pour notre randonnée sur la sierra de la Demanda, une ville sur le chemin de St Jacques de Compostel, sa cathédrale est unique dans le sens ou elle abrite un coq et une poule… vivante !
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Ce soir, en préparant le parcours de demain, je relis la relation qu’ont en fait des Espagnols, des taureaux en liberté leurs ont posés des problèmes. Si des 4x4 ont eus des difficultés, je pense qu’en quad cela risque d’être compliqué.
Prudent, je décide d’amputer cette partie du parcours, cela nous privera de quelques kilomètres qui auraient étés intéressant, mais je préfère jouer la sécurité.
Samedi 11 juin, les pleins faits, j’embarque dix litres d’essence supplémentaire, ce qui doit m’assurer 250 km d’autonomie, le pique nique dans le coffre, depuis 3 ans qu’il est sur le quad, je ne lui trouve que des avantages, pour notre pratique tout au moins, Samedi 11 juin disais-je nous mettons le cap sur l’embalse de Mansilla. Des kilomètres de goudron ennuyeux, mais un paysage agréable nous amènent au départ de la piste. La première pause nous offre une belle vue sur le lac, un village a certainement été engloutit car j’aperçois quelques bergeries en ruine, j’imagine le déchirement de ces personnes qui vivaient ici depuis des générations, naissances, mariage, il y a eu de la vie ici. Maintenant un barrage assure de l’électricité dans la région, c’est l’évolution, le progrès, on ne va pas cracher dessus !
Je me remets au guidon, la pente est douce, la piste en 12 km va nous amener sur les crêtes.
Tout en roulant, j’observe le paysage
au niveau du lac, on trouve des genets, des feuillus, plus haut apparaissent les conifères et une végétation plus rase ; la nature s’adapte en fonction de l’altitude. Aux pieds des sapins, des fleurs tachent de rouge le sol
tout là-haut sur les flancs des sommets abrités du soleil, subsistent quelques plaques de neige.
La beauté de ces paysages, la quiétude qui s’en dégage me font oublier la solitude des lieux, la possibilité d’une panne, je me sens heureux, serein.
L’heure du déjeuner est l’occasion d’immortaliser ces panoramas, je me fais même photographier à prendre l’apèro assis sur une chaise, une vraie, au centre de la piste. Je sais, je devrais avoir honte, mais je voulais marquer l’occasion avec un fond de whisky, confortablement assis au milieu du chemin. Notre randonnée nous mène toujours plus haut, les sapins se font plus rares, certains pans de montagne sont totalement dénudés, la température baisse, il fait bien frais.
Une première plaque de neige apparaît sur le bord de la piste, j’amène mes roues à buter dessus, j’aurais au moins posé mes pneus sur la neige ! Nous sommes maintenant au plus haut de notre parcours, à cheval sur la Castille y Leon et La Rioja, seul le pico Otéro nous domine, son sommet caché par les nuages. Au détour d’une courbe, je dois stopper, la neige nous barre la route !
Perplexe, je descends, la plaque de neige s’étends sur plus d’une centaine de mètres, à droite, la pente est vertigineuse, il est impossible de passer. Nous sommes le 10 juin, le GPS indique (seulement) une altitude de 2007 m, et il faut faire demi-tour à cause de la neige !
Comme cette manœuvre peut-être risquée, il ne semble pas sur les photos, mais la dénivellation est importante, je fais descendre ma femme et m’installe sur le marchepied prêt à sauter au cas où !
Maintenant, il faut trouver un chemin de contournement, le GPS ne m’indique aucune piste dans ce massif, à part une route revêtue, je l’emprunte car nous n’avons pas d’autre choix. Nous croisons un cycliste solitaire, le gars a du cran, la pente est raide, et nous sommes loin de toute habitation.
Des kilomètre plus tard, à Ezcaray je pense pouvoir reprendre la piste en sens inverse, la ville est un vrai dédale de petites rues, avec les sens unique, je ne parviens pas à me repérer, je décide de reprendre le cours normal de la randonnée. Nous nous retrouvons sur des routes agricoles, mais bitumées, la balade prend fin ici avec un retour direct au camping-car.
La journée fut néanmoins particulièrement agréable avec ces paysages magnifiques.
Prochainement ce sera:les Montes del Cierzo
MXU 700 I
L'essentiel est invisible pour les yeux (Kymco) Antoine de Saint-Exupéry
Bardenas, Parpaillon,
Via del Sale, Strada dei Cannoni,
Strada dell' Assietta, Sommeiller
RB 4 Boucle Catalane -RB 34 Le Pays Cathare
bern@rd17- Râleur persistant
- Messages : 2938
Date d'inscription : 31/01/2013
Localisation : Charente-Maritime
jeanlou- Admin
- Messages : 4438
Date de naissance : 02/02/1947
Date d'inscription : 21/07/2013
Age : 77
Localisation : Morville en Belgique
Re: Sierra de la Demanda
Bonsoir Bernard,
Te remerciant pour ce reportage photos ainsi que pour ce CR ... moi ça me fait " saliver ".
Si je puis me permettre, amitiés à Mme.
Te remerciant pour ce reportage photos ainsi que pour ce CR ... moi ça me fait " saliver ".
Si je puis me permettre, amitiés à Mme.
Bien amicalement
Eric
Eric 63- Membre assidu
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Date de naissance : 11/12/1960
Date d'inscription : 12/10/2015
Age : 63
Localisation : A proximité de Clermont Ferrand
Re: Sierra de la Demanda
bonjour Bernard
merci pour le partage de tes superbe photos
a bientôt
merci pour le partage de tes superbe photos
a bientôt
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KYMCO MXU 700 I 25/12/2014
seb86- Membre actif
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Date de naissance : 05/12/1971
Date d'inscription : 10/05/2014
Age : 52
Localisation : bonneuil-matours
Re: Sierra de la Demanda
Merci Bernard :cheers:
pour ce reportage de votre virée dans les Pyrénées Espagnoles ,
vraiment très jolie les paysages ressemblent au côté français avec la poussière en plus !!!
C'est vrai que côté Espagnol on peut rouler tranquillement presque partout là ou l'on veut ,
un peu comme au Portugal , certains club de quad de la région y vont régulièrement ,
je te mets un lien .
http://www.ecurieorthezbearn.fr/ecurie/le-coin-des-quadeurs/
Toutes mes amitiés à Mme ,
A+
pour ce reportage de votre virée dans les Pyrénées Espagnoles ,
vraiment très jolie les paysages ressemblent au côté français avec la poussière en plus !!!
C'est vrai que côté Espagnol on peut rouler tranquillement presque partout là ou l'on veut ,
un peu comme au Portugal , certains club de quad de la région y vont régulièrement ,
je te mets un lien .
http://www.ecurieorthezbearn.fr/ecurie/le-coin-des-quadeurs/
Toutes mes amitiés à Mme ,
A+
"Celui qui se perd dans sa passion à moins a perdre
que celui qui perd sa passion "
https://kymcoquad.forumactif.org/t1993-mon-nouveau-jouet-450-xc
;) XC 450 :!:
jiche 64- Membre actif
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Date de naissance : 11/01/1967
Date d'inscription : 13/08/2012
Age : 57
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Re: Sierra de la Demanda
Bonjour,
Tu as raison Jean-Claude, les Pyrénées sont beau, et c'est toujours un plaisir d'y aller, mais vois tu à mon avis il y a un cotè solitude, désert qui se trouve coté Espagnol car moins urbanisé je pense.
" />
Tu vois ce paysage, je ne l'ai pas trouvé en France, sauf peut-être un peu dans l'Aude.
Je mets le lien du site espagnol ou j'ai trouvé le tracé, cela donnera peut être envie à certain d'entre vous
http://www.escapadas4x4.com/
Tu as raison Jean-Claude, les Pyrénées sont beau, et c'est toujours un plaisir d'y aller, mais vois tu à mon avis il y a un cotè solitude, désert qui se trouve coté Espagnol car moins urbanisé je pense.
" />
Tu vois ce paysage, je ne l'ai pas trouvé en France, sauf peut-être un peu dans l'Aude.
Je mets le lien du site espagnol ou j'ai trouvé le tracé, cela donnera peut être envie à certain d'entre vous
http://www.escapadas4x4.com/
MXU 700 I
L'essentiel est invisible pour les yeux (Kymco) Antoine de Saint-Exupéry
Bardenas, Parpaillon,
Via del Sale, Strada dei Cannoni,
Strada dell' Assietta, Sommeiller
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bern@rd17- Râleur persistant
- Messages : 2938
Date d'inscription : 31/01/2013
Localisation : Charente-Maritime
Re: Sierra de la Demanda
Géniale cette virée !! Tu as vraiment dû te régaler ! A refaire sans neige !!! :D
Re: Sierra de la Demanda
La suite de cette virée,
Montes del Cierzo, Sierra de Alcarama y Pie del Moncayo,
un nom bien long, mais c’est ainsi qu’il était appelé sur le site ou je l’ai trouvé. J’ai remanié cet itinéraire pour supprimer une incursion à Tarazona qui me semblait sans intérêt, et faire le départ depuis Cascante, une ville où nous avons séjournés à plusieurs reprises.
Ce mercredi 15 juin, nous partons pour 106 km, le temps est beau, je pressens, du moins j’espère une belle balade. Nous attaquons la piste après tout juste 500 m de bitume, c’est comme ça que j’aime la randonnée. Déjà, il faut dépasser un vététiste, je réduis ma vitesse et m’écarte au maximum car il y a une poussière du diable, j’adore ça, mais seulement si je suis devant.
Ici, pas de riches pâturages, pas de céréales à perte de vue, nous évoluons dans un environnement pour le moins rustique, de petites parcelles de seigle, quelques oliviers,
une herbe rare et pauvre, une géographie qui hésite entre steppe et causses ; c’est bien pour ce paysage que nous sommes ici
Un lapin déboule devant nous, suivit par un autre, puis un troisième, c’est par dizaine maintenant qu’ils coupent la piste pour se refugier dans leurs terriers affolés par le bruit du quad.
Quelques (petits) kilomètres de goudron, un village dont le nom me fait sourire « Los Fayos » et l’on reprend la piste pour une dizaine de kilomètre.
Le chemin n’est pas très large, taillé à flanc de montagne, curieusement, les arbres ne poussent qu’en partie basse.
Alors que le GPS m’annonce la fin de la piste, j’aperçois un tracteur face à nous. Je grimace car on ne pourra pas se croiser, mais non, le tracteur est dans le champ, le paysan nous salue d’un grand geste de la main, nous lui rendons son salut avec grand plaisir. Il y a certainement longtemps qu’il n’a vu un quad ici.
A l’entrée de Vozmediano le GPS nous fait prendre de la hauteur, offrant ainsi une vue sur un château médiévale a l'architecture mauresque.
A quelque dizaine de mètres de nous, un chevreuil, je m’arrête dans l’espoir d’une photo, mais il prend prudemment de la distance, j’ai déjà remarqué que ce n’est pas le véhicule qui les dérangent, mais le piéton qui en descends. Les animaux, ces « bêtes » ont associés l’homme et le fusil, je n’aurai pas ma photo, difficile de lui en vouloir. Nous quittons le camino de Tarazona pour descendre déjeuner au fond d’une dépression, et être à l’abri du vent.
Après la pause méridienne, nous longeons un canal en surélévation des parcelles agricoles, l’acheminement de l’eau au travers de tous ces « acequias » est un classic en Espagne, un héritage de l’occupation arabe, d’ailleurs, acequia est un terme d’origine arabe, comme bien d’autre mots, y compris en français. Le canal nous amène à Devanos, à l’entrée du village, il y a un robinet, l’eau est d’importance ici, alors que je fais demi tour après m’être fourvoyé dans les ruelles, un troupeau de moutons barre la rue. Plein de bonne volonté, le berger entreprend de faire ranger les ovins pour nous laisser le passage. N’étant pas pressés, je me range et coupe le moteur, le pâtre au visage rouge et brulé, à mon avis, le soleil n’est pas seul responsable, part dans un grand discourt, pour nous remercier, nous dire que la conduite d’un grand cheptel n’est pas chose facile ?
Notre présence perturbe les moutons qui se bousculent pour passer au large. Le bétail, trois ou quatre cents têtes je pense laisse la rue jonchée d’excréments, je plains les habitants.
La piste reprends à peine sortis du village, un ou deux kilomètre, et je suis obligé de m’arrêter… faire quelques photos tant le paysage me ravit. Ces impressions de solitude, de dénuements, me rappelle bizarrement un retour de Corse à la voile, il n’y avait pas de vent, pas une voile, pas un cargo, rien, nous et la mer, belle et angoissante à la fois. Dans ce décor, j’imagine rouler indéfiniment, sur une piste sans fin.
Nous traversons Gutur, un hameau de quelques maisons sans voir le moindre signe de vie, pourtant, un peu plus loin il y a un ermitage, celui de la Virgen de los Remedios, un grand parking avec des tables et des bancs pour le piquenique, curieux contraste !
La piste serpente dans ce qui devait être, il y a quelques milliers d’années une rivière, au dessus de nous, j’aperçois un troupeau de mouton, et, chose rare, un âne bâté, couché à l’ombre, un berger qui de la main sous le menton relève la tête. Il nous salue d’un grand geste de la main, un énorme sourire éclaire son visage, comme tous ces collègues, il est tanné par le soleil. Je pense qu’il y a longtemps qu’il n’a vu quelqu’un dans ces parages. Les parois de la roche sont d’un gris bleu que je n’ai encore jamais vu dans la nature, malheureusement, les photos ne rendront pas cet effet.
Le GPS nous conduit à un cours d’eau que j’identifie comme le rio Alhama, je vérifie son niveau, ça va nous pourront passer, ma femme descends pour faire des photos. A vrai dire, j’ai fais un petit détour, nous n’avions pas à le traverser, mais je n’ai jamais pu résisté à franchir un gué, de retour à la maison, je m’apercevrais qu’a quelques centaines de mètres, il y avait un site archéologique celte qui m’aurait intéressé, c’est ballot, je serais obligé d’y retourné !
Encore trois ou quatre kilomètres, et nous traversons Cabreton, un village qui semble endormit, comme les autres, il s’éveillera en fin de soirée. Notre itinéraire suit la piste tracée dans la vallée du rio Alhama, les cultures se sont implantés près de l’eau, ça fait vivre la population, le panorama est moins fantastique qu’auparavant, mais pas désagréable non plus.
Une route, un village, et puis un autre, les cultures s’intensifient, ça sent le retour à la civilisation. Une perspective d’éoliennes nous arrêtent le temps d’une photo, le temps nuageux n’en fera pas un chef-d’œuvre.
Je remets le moteur en route, déjà on aperçoit Cascante et son église baroque reliée à la ville par une galerie de 39 arcs afin de protéger les fidèles de la pluie.
La fin d’une belle journée est toujours un peu triste, mais là véritablement, ce fut une belle, une très belle randonnée.
Je la garde dans le GPS pour une prochaine fois.
Montes del Cierzo, Sierra de Alcarama y Pie del Moncayo,
un nom bien long, mais c’est ainsi qu’il était appelé sur le site ou je l’ai trouvé. J’ai remanié cet itinéraire pour supprimer une incursion à Tarazona qui me semblait sans intérêt, et faire le départ depuis Cascante, une ville où nous avons séjournés à plusieurs reprises.
Ce mercredi 15 juin, nous partons pour 106 km, le temps est beau, je pressens, du moins j’espère une belle balade. Nous attaquons la piste après tout juste 500 m de bitume, c’est comme ça que j’aime la randonnée. Déjà, il faut dépasser un vététiste, je réduis ma vitesse et m’écarte au maximum car il y a une poussière du diable, j’adore ça, mais seulement si je suis devant.
Ici, pas de riches pâturages, pas de céréales à perte de vue, nous évoluons dans un environnement pour le moins rustique, de petites parcelles de seigle, quelques oliviers,
une herbe rare et pauvre, une géographie qui hésite entre steppe et causses ; c’est bien pour ce paysage que nous sommes ici
Un lapin déboule devant nous, suivit par un autre, puis un troisième, c’est par dizaine maintenant qu’ils coupent la piste pour se refugier dans leurs terriers affolés par le bruit du quad.
Quelques (petits) kilomètres de goudron, un village dont le nom me fait sourire « Los Fayos » et l’on reprend la piste pour une dizaine de kilomètre.
Le chemin n’est pas très large, taillé à flanc de montagne, curieusement, les arbres ne poussent qu’en partie basse.
Alors que le GPS m’annonce la fin de la piste, j’aperçois un tracteur face à nous. Je grimace car on ne pourra pas se croiser, mais non, le tracteur est dans le champ, le paysan nous salue d’un grand geste de la main, nous lui rendons son salut avec grand plaisir. Il y a certainement longtemps qu’il n’a vu un quad ici.
A l’entrée de Vozmediano le GPS nous fait prendre de la hauteur, offrant ainsi une vue sur un château médiévale a l'architecture mauresque.
A quelque dizaine de mètres de nous, un chevreuil, je m’arrête dans l’espoir d’une photo, mais il prend prudemment de la distance, j’ai déjà remarqué que ce n’est pas le véhicule qui les dérangent, mais le piéton qui en descends. Les animaux, ces « bêtes » ont associés l’homme et le fusil, je n’aurai pas ma photo, difficile de lui en vouloir. Nous quittons le camino de Tarazona pour descendre déjeuner au fond d’une dépression, et être à l’abri du vent.
Après la pause méridienne, nous longeons un canal en surélévation des parcelles agricoles, l’acheminement de l’eau au travers de tous ces « acequias » est un classic en Espagne, un héritage de l’occupation arabe, d’ailleurs, acequia est un terme d’origine arabe, comme bien d’autre mots, y compris en français. Le canal nous amène à Devanos, à l’entrée du village, il y a un robinet, l’eau est d’importance ici, alors que je fais demi tour après m’être fourvoyé dans les ruelles, un troupeau de moutons barre la rue. Plein de bonne volonté, le berger entreprend de faire ranger les ovins pour nous laisser le passage. N’étant pas pressés, je me range et coupe le moteur, le pâtre au visage rouge et brulé, à mon avis, le soleil n’est pas seul responsable, part dans un grand discourt, pour nous remercier, nous dire que la conduite d’un grand cheptel n’est pas chose facile ?
Notre présence perturbe les moutons qui se bousculent pour passer au large. Le bétail, trois ou quatre cents têtes je pense laisse la rue jonchée d’excréments, je plains les habitants.
La piste reprends à peine sortis du village, un ou deux kilomètre, et je suis obligé de m’arrêter… faire quelques photos tant le paysage me ravit. Ces impressions de solitude, de dénuements, me rappelle bizarrement un retour de Corse à la voile, il n’y avait pas de vent, pas une voile, pas un cargo, rien, nous et la mer, belle et angoissante à la fois. Dans ce décor, j’imagine rouler indéfiniment, sur une piste sans fin.
Nous traversons Gutur, un hameau de quelques maisons sans voir le moindre signe de vie, pourtant, un peu plus loin il y a un ermitage, celui de la Virgen de los Remedios, un grand parking avec des tables et des bancs pour le piquenique, curieux contraste !
La piste serpente dans ce qui devait être, il y a quelques milliers d’années une rivière, au dessus de nous, j’aperçois un troupeau de mouton, et, chose rare, un âne bâté, couché à l’ombre, un berger qui de la main sous le menton relève la tête. Il nous salue d’un grand geste de la main, un énorme sourire éclaire son visage, comme tous ces collègues, il est tanné par le soleil. Je pense qu’il y a longtemps qu’il n’a vu quelqu’un dans ces parages. Les parois de la roche sont d’un gris bleu que je n’ai encore jamais vu dans la nature, malheureusement, les photos ne rendront pas cet effet.
Le GPS nous conduit à un cours d’eau que j’identifie comme le rio Alhama, je vérifie son niveau, ça va nous pourront passer, ma femme descends pour faire des photos. A vrai dire, j’ai fais un petit détour, nous n’avions pas à le traverser, mais je n’ai jamais pu résisté à franchir un gué, de retour à la maison, je m’apercevrais qu’a quelques centaines de mètres, il y avait un site archéologique celte qui m’aurait intéressé, c’est ballot, je serais obligé d’y retourné !
Encore trois ou quatre kilomètres, et nous traversons Cabreton, un village qui semble endormit, comme les autres, il s’éveillera en fin de soirée. Notre itinéraire suit la piste tracée dans la vallée du rio Alhama, les cultures se sont implantés près de l’eau, ça fait vivre la population, le panorama est moins fantastique qu’auparavant, mais pas désagréable non plus.
Une route, un village, et puis un autre, les cultures s’intensifient, ça sent le retour à la civilisation. Une perspective d’éoliennes nous arrêtent le temps d’une photo, le temps nuageux n’en fera pas un chef-d’œuvre.
Je remets le moteur en route, déjà on aperçoit Cascante et son église baroque reliée à la ville par une galerie de 39 arcs afin de protéger les fidèles de la pluie.
La fin d’une belle journée est toujours un peu triste, mais là véritablement, ce fut une belle, une très belle randonnée.
Je la garde dans le GPS pour une prochaine fois.
MXU 700 I
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