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re:boucle catalane
Bonjour à tous,
j'ai retrouvé une connexion internet, je vais vous tenir informé de la suite;
Aujourd’hui, nous sommes de retour en France et actuellement dans le beau pays de jiche64, jean-Claude, si tu me lis, téléphone moi si tu as le temps que l'on se voit, ça nous feras plaisir.
° 5
Donc la boucle Catalane version 2015 est terminée, je vais vous conter la n° 5, la 6 est en cours d'écriture, je vous mets des photos tout à l'heure.
Vendredi 12 juin
Initialement, nous avions prévus de faire cette boucle aujourd’hui, mais la météo devait être mauvaise, il n’en fut rien.
Par contre, demain doit nous apporter de la pluie, tant pis, le temps ( horaire) nous presse.
Samedi 13 juin
Avec 158 kilomètres de prévu, nous avons mis le réveil, et c’est a huit heures trente que nous prenons le départ.
Nous contournons la ville de Camprodon, partout, des drapeaux Catalans pavoisent, certaines villes ont apposés des panneaux pour se déclarer favorable à l’indépendance. Ici tout est vert, à l’évidence, c’est un tourisme de randonnées ; l’on pourrait se croire dans de petits villages Suisse, le niveau de vie en moins.
Malgré une circulation tout à fait tranquille, je suis heureux de quitter la route principale pour une voie secondaire, un coup d’œil au road-book, c’est bien dans ce village que prends la piste qui doit nous mener en altitude. Je m’arrête le temps d’une photo, il a plus cette nuit, et un petit crachin nous est tombé dessus tout à l’heure, de ce fait les nuages se sont formés dans les vallées. Le panorama est sublime, le genre de carte postale à donner le bleus à un citadin.
Un groupe de voitures nous dépassent, j’aperçois une maman au volant d’un 4 X 4 avec ces gamins, certes, la piste est belle, mais nous sommes tout de même en montagne. Je suis donc cette dame, sans intentions aucune, la mienne étant derrière, quand elle se rabat sur le coté, je la double avec grand plaisir, ma fierté en prends un coup, c’est simplement pour téléphoner qu’elle s’est rangée. Tout dépité, je continue, la piste est belle et large, mais Kymi s’essouffle,
son carburateur ,n’aime pas l’altitude, à la pause suivante, je jette un œil au gps : 2038 m.
Ici , c’est le domaine des sapins, c’est fabuleux de rouler là, presque un rêve, mais c’est aussi là que paissent les troupeaux. Un groupe de chevaux et de vaches occupent la piste, il va falloir se frayer un chemin, au petit pas, je m’approche, un cheval me regarde fixement, il me défît c’est certain. Je m’avance encore, arrivé sur lui, il daigne se pousser. Maintenant, c’est au travers du groupe de bovins qu’il va falloir passer, c’est chaud, les vaches sont nombreuses, et ce sont des animaux imprévisibles. Je ne dois surtout pas les effrayer, ce serait dangereux, au plus profond de mes souvenirs d’enfance, je me souviens d’un troupeaux de vaches qui avaient prit peur, les animaux foncent droit devant, gare à celui qui ne s’écartera pas à temps. Enfin, la dernière qui me barre le passage fait un pas, j’accélère doucement, puis un peu plus de gaz pour quitter cet endroit. La piste continue, nous perdons de l’altitude, les sapins laissent place aux feuillus, sans nous concerter, nous partageons le même enthousiasme, jamais nous n’avons traversés un si beau lieu, quel ravissement, voilà un souvenir qui nous restera. En redescendant vers les villages, nous retrouvons les voitures, bien que nous soyons sur une piste de terre, c’est une Seat Léone qui nous croisent, bientôt suivit par un 4X4.
Maintenant, une liaison sur le goudron doit nous permettre de continuer cette boucle, j’hésite un moment à prendre à gauche, et nous nous retrouvons sur une voie rapide, un tunnel, un et d, le gps perd le satellite, complètement perdus, je me gare sur un refuge pour m’orienter, il fallait prendre à gauche, je repère une piste à droite qui doit me permettre de me retrouver du bon coté. Un pont, une petite route qui sur le gps doit me ramener sur mon tracé initial, enfin je me retrouve, mais dans quel sens prendre cette foutue boucle !
Evidement, j’ai remonté au nord, il fallait prendre au sud, c’est ce qui s’appelle jardiner ça !
Bien sûr, il nous manquait la pluie, voilà, c’est chose faite, juste pour traverser la grande ville. Prévoyant, j’ai pris le Tomtom, mieux que le Dakota pour la navigation routière. La pluie nous laisse à peine mouillés. Je m’engage sur un petit chemin à droite, mon road-book est formel, mais depuis la dernière édition, bien de l’eau est passé sous les ponts, et la rivière est largement sortit de son lit ravageant le chemin le laissant boueux et encombré de branchage .
Fortement incité par ma femme je fais demi tour et reprends la route, le bon tracé m’attends plus loin. Dans le village de Oix, la carte du gps se révèle incomplète, le Dakota en profite pour buguer, je rate le chemin au pied du château et me retrouve sur la route qui déviait une portion difficile, dommage, j’aurais bien aimé essayer. A rouler sur le goudron, on se relâche, et je rate l’embranchement. Demi tour et je nous lance sur un chemin en mauvais état, derrière, je sens ma femme qui peste, le temps s’écoule, et notre camp de base est encore loin.
Le chemin est sérieusement dégradé, sous les futaies, il fait noir, sortis de la forêt, le sentier s’élève, des cailloux gros comme des rochers ( enfin quasiment) gênent la progression.
D’un coté la montagne, de l’autre le vide, mais j’y suis presque habitué, ce ne serait pas déplaisant si le ciel n’était pas à l’orage. Je fais tout pour éviter les cahots à ma passagère car cela fait des heures que nous roulons.
Toujours dans les hauteurs, un panneau de randonnée indique qu’il reste 10 km,. Encore ! ronchonne ma femme. Un autre troupeau de ruminants, et toujours les même geste, descendre, ouvrir la barrière, passer, et descendre de nouveau pour refermer la clôture et il faudra faire pareil à la sortie de l’enclos. Toujours au ralentis, louvoyer entre les bêtes, elles sont nombreuses et il y a encore du chemin a faire pour s’extraire de ce pas délicat.
Au moment ou je passe tout près d’une vache, celle-ci esquisse un mouvement de tête, en un éclair, je pense que nous allons prendre un coup de corne dans les jambes, ça risque d’être dramatique, non c’est un mouvement de peur, c’est pourtant elle qui m’aura fiché la trouille.
Une famille en promenade nous croisent, c’est bon signe, le camping n’est plus loin.
Encore 175 km au compteur, belle journée, dommage que le temps se soit montré incertain, ça a gâché un peu notre plaisir.
Jamais au grand jamais, nous n'avons vus d'aussi beaux paysages, de l’intérieur si j'ose dire
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j'ai retrouvé une connexion internet, je vais vous tenir informé de la suite;
Aujourd’hui, nous sommes de retour en France et actuellement dans le beau pays de jiche64, jean-Claude, si tu me lis, téléphone moi si tu as le temps que l'on se voit, ça nous feras plaisir.
° 5
Donc la boucle Catalane version 2015 est terminée, je vais vous conter la n° 5, la 6 est en cours d'écriture, je vous mets des photos tout à l'heure.
Vendredi 12 juin
Initialement, nous avions prévus de faire cette boucle aujourd’hui, mais la météo devait être mauvaise, il n’en fut rien.
Par contre, demain doit nous apporter de la pluie, tant pis, le temps ( horaire) nous presse.
Samedi 13 juin
Avec 158 kilomètres de prévu, nous avons mis le réveil, et c’est a huit heures trente que nous prenons le départ.
Nous contournons la ville de Camprodon, partout, des drapeaux Catalans pavoisent, certaines villes ont apposés des panneaux pour se déclarer favorable à l’indépendance. Ici tout est vert, à l’évidence, c’est un tourisme de randonnées ; l’on pourrait se croire dans de petits villages Suisse, le niveau de vie en moins.
Malgré une circulation tout à fait tranquille, je suis heureux de quitter la route principale pour une voie secondaire, un coup d’œil au road-book, c’est bien dans ce village que prends la piste qui doit nous mener en altitude. Je m’arrête le temps d’une photo, il a plus cette nuit, et un petit crachin nous est tombé dessus tout à l’heure, de ce fait les nuages se sont formés dans les vallées. Le panorama est sublime, le genre de carte postale à donner le bleus à un citadin.
Un groupe de voitures nous dépassent, j’aperçois une maman au volant d’un 4 X 4 avec ces gamins, certes, la piste est belle, mais nous sommes tout de même en montagne. Je suis donc cette dame, sans intentions aucune, la mienne étant derrière, quand elle se rabat sur le coté, je la double avec grand plaisir, ma fierté en prends un coup, c’est simplement pour téléphoner qu’elle s’est rangée. Tout dépité, je continue, la piste est belle et large, mais Kymi s’essouffle,
son carburateur ,n’aime pas l’altitude, à la pause suivante, je jette un œil au gps : 2038 m.
Ici , c’est le domaine des sapins, c’est fabuleux de rouler là, presque un rêve, mais c’est aussi là que paissent les troupeaux. Un groupe de chevaux et de vaches occupent la piste, il va falloir se frayer un chemin, au petit pas, je m’approche, un cheval me regarde fixement, il me défît c’est certain. Je m’avance encore, arrivé sur lui, il daigne se pousser. Maintenant, c’est au travers du groupe de bovins qu’il va falloir passer, c’est chaud, les vaches sont nombreuses, et ce sont des animaux imprévisibles. Je ne dois surtout pas les effrayer, ce serait dangereux, au plus profond de mes souvenirs d’enfance, je me souviens d’un troupeaux de vaches qui avaient prit peur, les animaux foncent droit devant, gare à celui qui ne s’écartera pas à temps. Enfin, la dernière qui me barre le passage fait un pas, j’accélère doucement, puis un peu plus de gaz pour quitter cet endroit. La piste continue, nous perdons de l’altitude, les sapins laissent place aux feuillus, sans nous concerter, nous partageons le même enthousiasme, jamais nous n’avons traversés un si beau lieu, quel ravissement, voilà un souvenir qui nous restera. En redescendant vers les villages, nous retrouvons les voitures, bien que nous soyons sur une piste de terre, c’est une Seat Léone qui nous croisent, bientôt suivit par un 4X4.
Maintenant, une liaison sur le goudron doit nous permettre de continuer cette boucle, j’hésite un moment à prendre à gauche, et nous nous retrouvons sur une voie rapide, un tunnel, un et d, le gps perd le satellite, complètement perdus, je me gare sur un refuge pour m’orienter, il fallait prendre à gauche, je repère une piste à droite qui doit me permettre de me retrouver du bon coté. Un pont, une petite route qui sur le gps doit me ramener sur mon tracé initial, enfin je me retrouve, mais dans quel sens prendre cette foutue boucle !
Evidement, j’ai remonté au nord, il fallait prendre au sud, c’est ce qui s’appelle jardiner ça !
Bien sûr, il nous manquait la pluie, voilà, c’est chose faite, juste pour traverser la grande ville. Prévoyant, j’ai pris le Tomtom, mieux que le Dakota pour la navigation routière. La pluie nous laisse à peine mouillés. Je m’engage sur un petit chemin à droite, mon road-book est formel, mais depuis la dernière édition, bien de l’eau est passé sous les ponts, et la rivière est largement sortit de son lit ravageant le chemin le laissant boueux et encombré de branchage .
Fortement incité par ma femme je fais demi tour et reprends la route, le bon tracé m’attends plus loin. Dans le village de Oix, la carte du gps se révèle incomplète, le Dakota en profite pour buguer, je rate le chemin au pied du château et me retrouve sur la route qui déviait une portion difficile, dommage, j’aurais bien aimé essayer. A rouler sur le goudron, on se relâche, et je rate l’embranchement. Demi tour et je nous lance sur un chemin en mauvais état, derrière, je sens ma femme qui peste, le temps s’écoule, et notre camp de base est encore loin.
Le chemin est sérieusement dégradé, sous les futaies, il fait noir, sortis de la forêt, le sentier s’élève, des cailloux gros comme des rochers ( enfin quasiment) gênent la progression.
D’un coté la montagne, de l’autre le vide, mais j’y suis presque habitué, ce ne serait pas déplaisant si le ciel n’était pas à l’orage. Je fais tout pour éviter les cahots à ma passagère car cela fait des heures que nous roulons.
Toujours dans les hauteurs, un panneau de randonnée indique qu’il reste 10 km,. Encore ! ronchonne ma femme. Un autre troupeau de ruminants, et toujours les même geste, descendre, ouvrir la barrière, passer, et descendre de nouveau pour refermer la clôture et il faudra faire pareil à la sortie de l’enclos. Toujours au ralentis, louvoyer entre les bêtes, elles sont nombreuses et il y a encore du chemin a faire pour s’extraire de ce pas délicat.
Au moment ou je passe tout près d’une vache, celle-ci esquisse un mouvement de tête, en un éclair, je pense que nous allons prendre un coup de corne dans les jambes, ça risque d’être dramatique, non c’est un mouvement de peur, c’est pourtant elle qui m’aura fiché la trouille.
Une famille en promenade nous croisent, c’est bon signe, le camping n’est plus loin.
Encore 175 km au compteur, belle journée, dommage que le temps se soit montré incertain, ça a gâché un peu notre plaisir.
Jamais au grand jamais, nous n'avons vus d'aussi beaux paysages, de l’intérieur si j'ose dire
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bern@rd17- Râleur persistant
- Messages : 2938
Date d'inscription : 31/01/2013
Re: Boucle Catalane
merci et merci !
psykebo- Membre
- Messages : 290
Date de naissance : 24/08/1974
Date d'inscription : 28/04/2015
Age : 49
Localisation : seine maritime
Re: Boucle Catalane
encore un grand merci Bernard de nous faire voyager dans ce magnifique décors
mais il me semble que ta femme et toi en avez un peu bavé
mais le charme en valait la chandelle même sans beaucoup de soleil
mais il me semble que ta femme et toi en avez un peu bavé
mais le charme en valait la chandelle même sans beaucoup de soleil
jeanlou- Admin
- Messages : 4435
Date de naissance : 02/02/1947
Date d'inscription : 21/07/2013
Age : 77
Localisation : Morville en Belgique
Re: Boucle Catalane
Bonjour a vous
Merci encore pour ce magnifique récit.
Photos tout aussi magnifiques
La ballade était exténuante mais vraiment très belle.
Le mxu 400 s' en sort vraiment très bien, ca passe bien partout , même sans le 4x4
Merci encore pour ce magnifique récit.
Photos tout aussi magnifiques
La ballade était exténuante mais vraiment très belle.
Le mxu 400 s' en sort vraiment très bien, ca passe bien partout , même sans le 4x4
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thierrydetrept- Membre assidu
- Messages : 2795
Date de naissance : 30/06/1965
Date d'inscription : 06/05/2012
Age : 58
Localisation : Isère 38 , du coté des Balmes Dauphinoises
re:boucle catalane
Bonjour,
Merci de suivre ce récit , c'est bien aimable a vous?
Oui c'est vrai que cela n'a pas été facile tout le temps, mais nous vivons des moments très forts qui nous paient de tout nos efforts, le plaisir se mérite!
Lundi 15 juin
Depuis hier soir, il pleut, dans la nuit, la pluie martèle le toit du camping car, c’est rater pour aujourd’hui je murmure à ma femme. A 8 heures, c’est un rayon de soleil qui nous tire du sommeil, le rideau entre ouvert le ciel bleu apparait, allez, on y va s’écrie ma chère et tendre.
A 9h30 nous partons pour l’avant dernière boucle, un peu de goudron dans la montagne, et la piste s’offre à nous. En moyenne altitude, c’est la forêt, clairsemée, elle laisse voir les falaises, la piste est relativement bonne. Un panneau annonce un mirador, l’occasion de faire une pause et de prendre les premières photos de la journée. Un œil sur le gps, un autre sur le road-book, la progression continue, kymi me rappelle qu’il est un quad de plaine et pas de montagne, il est plus chargé qu’une bête de somme le pauvre.
Des petits chemins, ni trop roulants, ni trop défoncés sont au menu maintenant, quelques cours d’eau barrent la piste, juste pour faire quelques photos. Ce n’est pas la haute montagne, quelques hauteurs ou s’étalent les feuillus qui nous laissent entrevoir un habitat isolé, desservit par une simple piste. Les véhicules tout terrain sont une nécessité dans cette région de la Catalogne. La route, il y a toujours une route au bout du chemin, n’est pas très fréquentée, avec ce soleil, c’est plutôt agréable, j’ai la possibilité d’admirer le paysage. Un regard sur le gps, je me suis laissé distraire, et j’ai raté l’embranchement. Un petit chemin sans histoire nous conduit à un grand bâtiment, une plaque commémorative explique toute l’histoire de la construction, …… en Espagnol. Je n’en saurait pas plus, et vous non plus. Le Dakota, m’invite à prendre un sentier improbable qui nous conduit à un cul de sac. De retour au bâtiment, je me souviens que cet endroit m’a posé problème pour le tracé cet hiver devant mon ordinateur. Je « dézoome » sur le gps pour trouver un contournement, un panneau indique une vente de fromage à la ferme. Un petit coin de prairie nous accueille pour le pic-nique. Après déjeuner, il nous reste près de 60 kilomètre a parcourir, une liaison sur le bitume va nous avancer. Le ciel s’assombrit, et bientôt, l’orage nous tombe dessus, 5/6 kilomètres pour arriver à la ville et se réfugier dans un abris bus pour faire le point. Il nous reste une trentaine de kilomètres dans la montagne. Les éclairs zèbrent le ciel , ma femme ne veux pas se lancer en altitude sous l’orage. C’est plus prudent, nous avons déjà observés des coulés de boue et des éboulis, certain rochers en équilibre instable n’attendent que la pluie pour tomber.
C’est donc le retour sur le bitume, ce n’est pas la route la plus courte, mais la plus raisonnable. La pluie, la grêle feront de cette rentrée à notre camping un vrai chemin de croix.
Pour la première fois nous n’avons pas terminés notre boucle, mais c’était la voie de la raison.
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Merci de suivre ce récit , c'est bien aimable a vous?
Oui c'est vrai que cela n'a pas été facile tout le temps, mais nous vivons des moments très forts qui nous paient de tout nos efforts, le plaisir se mérite!
Lundi 15 juin
Depuis hier soir, il pleut, dans la nuit, la pluie martèle le toit du camping car, c’est rater pour aujourd’hui je murmure à ma femme. A 8 heures, c’est un rayon de soleil qui nous tire du sommeil, le rideau entre ouvert le ciel bleu apparait, allez, on y va s’écrie ma chère et tendre.
A 9h30 nous partons pour l’avant dernière boucle, un peu de goudron dans la montagne, et la piste s’offre à nous. En moyenne altitude, c’est la forêt, clairsemée, elle laisse voir les falaises, la piste est relativement bonne. Un panneau annonce un mirador, l’occasion de faire une pause et de prendre les premières photos de la journée. Un œil sur le gps, un autre sur le road-book, la progression continue, kymi me rappelle qu’il est un quad de plaine et pas de montagne, il est plus chargé qu’une bête de somme le pauvre.
Des petits chemins, ni trop roulants, ni trop défoncés sont au menu maintenant, quelques cours d’eau barrent la piste, juste pour faire quelques photos. Ce n’est pas la haute montagne, quelques hauteurs ou s’étalent les feuillus qui nous laissent entrevoir un habitat isolé, desservit par une simple piste. Les véhicules tout terrain sont une nécessité dans cette région de la Catalogne. La route, il y a toujours une route au bout du chemin, n’est pas très fréquentée, avec ce soleil, c’est plutôt agréable, j’ai la possibilité d’admirer le paysage. Un regard sur le gps, je me suis laissé distraire, et j’ai raté l’embranchement. Un petit chemin sans histoire nous conduit à un grand bâtiment, une plaque commémorative explique toute l’histoire de la construction, …… en Espagnol. Je n’en saurait pas plus, et vous non plus. Le Dakota, m’invite à prendre un sentier improbable qui nous conduit à un cul de sac. De retour au bâtiment, je me souviens que cet endroit m’a posé problème pour le tracé cet hiver devant mon ordinateur. Je « dézoome » sur le gps pour trouver un contournement, un panneau indique une vente de fromage à la ferme. Un petit coin de prairie nous accueille pour le pic-nique. Après déjeuner, il nous reste près de 60 kilomètre a parcourir, une liaison sur le bitume va nous avancer. Le ciel s’assombrit, et bientôt, l’orage nous tombe dessus, 5/6 kilomètres pour arriver à la ville et se réfugier dans un abris bus pour faire le point. Il nous reste une trentaine de kilomètres dans la montagne. Les éclairs zèbrent le ciel , ma femme ne veux pas se lancer en altitude sous l’orage. C’est plus prudent, nous avons déjà observés des coulés de boue et des éboulis, certain rochers en équilibre instable n’attendent que la pluie pour tomber.
C’est donc le retour sur le bitume, ce n’est pas la route la plus courte, mais la plus raisonnable. La pluie, la grêle feront de cette rentrée à notre camping un vrai chemin de croix.
Pour la première fois nous n’avons pas terminés notre boucle, mais c’était la voie de la raison.
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bern@rd17- Râleur persistant
- Messages : 2938
Date d'inscription : 31/01/2013
Localisation : Charente-Maritime
Re: Boucle Catalane
Encore merci Bernard pour ce récit et ces belles images :D
je ne sais pas encore trop mes disponibilités cette semaine ,
mais dés demain midi ce sera plus clair ,
si vous voulez faire une petite sortie par la route et un peu de chemin ,
ce serait sympa du cotê de Lacarre , je peux trouver celà de mémoire !!!
mais ce sera plûtot pour mardi ou bien vendredi , l'aprés midi car je bosse le matin .
je te rapellerai demain en début d'aprés midi .
je ne sais pas encore trop mes disponibilités cette semaine ,
mais dés demain midi ce sera plus clair ,
si vous voulez faire une petite sortie par la route et un peu de chemin ,
ce serait sympa du cotê de Lacarre , je peux trouver celà de mémoire !!!
mais ce sera plûtot pour mardi ou bien vendredi , l'aprés midi car je bosse le matin .
je te rapellerai demain en début d'aprés midi .
"Celui qui se perd dans sa passion à moins a perdre
que celui qui perd sa passion "
https://kymcoquad.forumactif.org/t1993-mon-nouveau-jouet-450-xc
;) XC 450 :!:
jiche 64- Membre actif
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Date d'inscription : 13/08/2012
Age : 57
Localisation : San Palay (Pays Basque)
Re: Boucle Catalane
Bravo encore pour ce récit et également pour la sage décision.
Un proverbe Dauphinois dit: Qui veut aller loin, ne nage pas avec sa monture :roll:
Un proverbe Dauphinois dit: Qui veut aller loin, ne nage pas avec sa monture :roll:
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thierrydetrept- Membre assidu
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Date d'inscription : 06/05/2012
Age : 58
Localisation : Isère 38 , du coté des Balmes Dauphinoises
Re: Boucle Catalane
Quelle épopée ton récit nous tient en haleine...sage décision que d'avoir fini par la route,c'est que Mr et Mme on veut les voir en Septembre alors pas de bétises!!!
Merci pour ton compte rendu et les photos qui vont avec :cheers:
Merci pour ton compte rendu et les photos qui vont avec :cheers:
Invité- Invité
re:boucle catalane
Bonjour à tous,
Jean-Claude
N’hésite pas à me contacter, si tu n'a pas le temps pour rouler, c'est pas grave, j'aurais plaisir à te dire bonjour.
De toute façon, je ne suis pas en manque.
Pour Thierry, tu vois comme les us et coutumes changent selon les régions, par chez moi on dit "qui veux allez loin ménage sa monture" curieux tout de même!! En Vendée, on dit "qui va chapti va loin"
Yannick, j'attends avec impatience le mois de septembre que l'on se voit, je suis persuadé que se sera bien.
Je regarde mes photos, et je ne retrouve pas la magie de l'instant, la photo, ne reproduira jamais ce que l’œil humain perçoit, il n'y aura pas le bruit du vent ni l'odeur des sapins.
Il faut faire travailler son imagination
Mercredi 17 juin
Aujourd’hui, si tout va bien nous allons terminer la boucle n°7 qui va clôturer cette randonnée Catalane. Ce matin, comme depuis plusieurs jours, le temps est maussade. J’ai beau regarder régulièrement la météo, c’est toujours pareil : risque d’averses orageuses. Je décide de prendre mon pantalon de pluie, je ne me suis toujours pas remis du retour sous la pluie de lundi.
La boucle de ce jour fait 116 km, elle doit nous mener en altitude, le déjeuner dans le coffre, le plein d’essence fait, nous partons vers 9 heures. De la route pour commencer, une petite ville, et déjà il nous faut chercher notre route. Le road book à été fait il y a quelques années, et en Espagne les plans de circulation changent très vite. Nous aurons plusieurs cols a franchir, a des hauteurs raisonnables tout de même.
Je rate le départ du chemin, le niveau de zoom du gps est trop élevé, je n’ais pas suffisamment de détail, mais à l’inverse, je ne peux pas anticiper. Une alternance de pistes et de chemins, nous mène au col de la Bena, un espace y est aménagé avec des bancs, l’idéal pour une contemplation sereine. Reprise de piste pour le col de la Balma, je m’arrête pour une photo. Un randonneur fait une pose pour reprendre son souffle, il vient de faire 2 kms avec une pente à 10% . Avec de bonnes chaussures et des bâtons, c’est sans problème m’assure t’il. Il nous quitte par un au revoir en Français, nous aurons croisés des personnes bien aimables sur cette boucle Catalane.
Des SUV sont sur le bas côté, que font’ils là ? Plus loin, un papy nous adresse un salut, la plus grande cascade que nous n’ayons jamais vus, nous arrête le temps d’une photo, une moto fait de même. Des éboulis récents laissent supposer que la montagne est instable par ici. Le mirador de Pédraforca est une curiosité par ici, c’est un sommet à deux pic à deux pics en quelques sortes.
La petite ville de Gosol vite traversée nous reprenons le chemin, là haut, c’est l’ermitage de Santa Margarida, le nombre de chapelle, d’église et d’ermitage indique le niveau de piété des anciens. Le chemin domine de profondes vallées, nous n’y voyons aucune trace de cultures ou d’élevages.
Un vieux hameau abandonné, à l’exception de la chapelle sert de pâturage aux vaches et à quelques chevaux, les veaux effrayés fuient devant nous. Un carré d’herbe près d’un ruisseau nous accueille pour déjeuner. Un pick-up passe sur le chemin, rentre t’il déjeuner ? Il repasse bientôt, suive de peu par un engin de travaux public. Dix minutes plus tard deux 4x4 défilent devant nous, mais ou vont ‘ils ???
Le repas finit, au moment de ranger, ma femme me signale un taureau. La bête est à moins de dix mètres de nous. Un moment de tension s’installe, tout en gardant le quad entre lui et nous, nous rangeons rapidement et sans geste brusque le matériel. Enfin, il décide de s’éloigner, nous faisons de même, mais dans l’autre sens. Toujours pas de village pour expliquer la présence de tout se monde sur ces chemins, quelques maisons, de ci de là simplement.
Comment doit être la vie dans un endroit pareil, y a t’il des enfants ? comment vont’ils à l’école, et pour le médecin ? Je ne parle même pas de l’eau et de l’électricité, oui, comment peut-ont vivre si loin de tout au vingt et unième siècle, se sera sans nul doute la grande interrogation de ce périple. Juste le temps de se tromper une fois de plus, et c’est un chemin qu’il nous faut prendre. De suite, je vois que nous sommes sur le premier véritable obstacle, en monté, raviné par de profondes ornières, ça ne vas pas être du gâteau. Je m’engage, mais le quad manque de largeur, je tombe dans un trou, ma femme hurle et veux descendre. Je sort le quad de ce mauvais pas, pour retomber plus loin. Ma femme hurle de nouveau, et redescends, le calvaire continue, la tension est à son comble.
Nous ne savons pas comment est le chemin plus avant. C’est un vrai dilemme, il n’est pas possible de continuer, et je ne vois pas de contournement possible. Contraint, je décide de rentrer par la goudron.
Il nous manquait une trentaine de kilomètres pour finir, j’aurais voulu terminer cette septième et dernière boucle, mais c’est impossible. Je vois bien que Kymi est au bout de ces possibilités en duo, seul, je passais, mais pas à deux. Je suis de mauvaise humeur ce soir, tellement déçus que j’en suis désagréable avec mon épouse.
Pourtant la pauvre à tout supporté depuis le début, la chaleur, la pluie, la grêle, les cahots a n’en plus finir.
Je me suis tellement investis, que c’était devenus la seule chose importante à mes yeux, mais c’était aussi un vrai pari pour nous deux, il faut avouer, que la soixantaine passée, ce genre d’activité est un peu plus difficile, pour ainsi dire pas raisonnable.
Ce n’est que le lendemain que la raison prends le pas sur la déception et que je présente mes excuses à ma chère femme.
En guise de conclusion :
Notre 400 MXU s’est montré vaillant, et je pense sincèrement que nous n’avons pas à rougir de rouler en Kymco, qu’importe le flacon pourvus qu’on ait l’ivresse !
La beauté des paysages aplanit bien des difficultés, fait même (presque) oublier les douleurs pour les vieux os.
Bien préparé, tout est possible (ou presque)
Il suffit d’oser !
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Jean-Claude
N’hésite pas à me contacter, si tu n'a pas le temps pour rouler, c'est pas grave, j'aurais plaisir à te dire bonjour.
De toute façon, je ne suis pas en manque.
Pour Thierry, tu vois comme les us et coutumes changent selon les régions, par chez moi on dit "qui veux allez loin ménage sa monture" curieux tout de même!! En Vendée, on dit "qui va chapti va loin"
Yannick, j'attends avec impatience le mois de septembre que l'on se voit, je suis persuadé que se sera bien.
Je regarde mes photos, et je ne retrouve pas la magie de l'instant, la photo, ne reproduira jamais ce que l’œil humain perçoit, il n'y aura pas le bruit du vent ni l'odeur des sapins.
Il faut faire travailler son imagination
Mercredi 17 juin
Aujourd’hui, si tout va bien nous allons terminer la boucle n°7 qui va clôturer cette randonnée Catalane. Ce matin, comme depuis plusieurs jours, le temps est maussade. J’ai beau regarder régulièrement la météo, c’est toujours pareil : risque d’averses orageuses. Je décide de prendre mon pantalon de pluie, je ne me suis toujours pas remis du retour sous la pluie de lundi.
La boucle de ce jour fait 116 km, elle doit nous mener en altitude, le déjeuner dans le coffre, le plein d’essence fait, nous partons vers 9 heures. De la route pour commencer, une petite ville, et déjà il nous faut chercher notre route. Le road book à été fait il y a quelques années, et en Espagne les plans de circulation changent très vite. Nous aurons plusieurs cols a franchir, a des hauteurs raisonnables tout de même.
Je rate le départ du chemin, le niveau de zoom du gps est trop élevé, je n’ais pas suffisamment de détail, mais à l’inverse, je ne peux pas anticiper. Une alternance de pistes et de chemins, nous mène au col de la Bena, un espace y est aménagé avec des bancs, l’idéal pour une contemplation sereine. Reprise de piste pour le col de la Balma, je m’arrête pour une photo. Un randonneur fait une pose pour reprendre son souffle, il vient de faire 2 kms avec une pente à 10% . Avec de bonnes chaussures et des bâtons, c’est sans problème m’assure t’il. Il nous quitte par un au revoir en Français, nous aurons croisés des personnes bien aimables sur cette boucle Catalane.
Des SUV sont sur le bas côté, que font’ils là ? Plus loin, un papy nous adresse un salut, la plus grande cascade que nous n’ayons jamais vus, nous arrête le temps d’une photo, une moto fait de même. Des éboulis récents laissent supposer que la montagne est instable par ici. Le mirador de Pédraforca est une curiosité par ici, c’est un sommet à deux pic à deux pics en quelques sortes.
La petite ville de Gosol vite traversée nous reprenons le chemin, là haut, c’est l’ermitage de Santa Margarida, le nombre de chapelle, d’église et d’ermitage indique le niveau de piété des anciens. Le chemin domine de profondes vallées, nous n’y voyons aucune trace de cultures ou d’élevages.
Un vieux hameau abandonné, à l’exception de la chapelle sert de pâturage aux vaches et à quelques chevaux, les veaux effrayés fuient devant nous. Un carré d’herbe près d’un ruisseau nous accueille pour déjeuner. Un pick-up passe sur le chemin, rentre t’il déjeuner ? Il repasse bientôt, suive de peu par un engin de travaux public. Dix minutes plus tard deux 4x4 défilent devant nous, mais ou vont ‘ils ???
Le repas finit, au moment de ranger, ma femme me signale un taureau. La bête est à moins de dix mètres de nous. Un moment de tension s’installe, tout en gardant le quad entre lui et nous, nous rangeons rapidement et sans geste brusque le matériel. Enfin, il décide de s’éloigner, nous faisons de même, mais dans l’autre sens. Toujours pas de village pour expliquer la présence de tout se monde sur ces chemins, quelques maisons, de ci de là simplement.
Comment doit être la vie dans un endroit pareil, y a t’il des enfants ? comment vont’ils à l’école, et pour le médecin ? Je ne parle même pas de l’eau et de l’électricité, oui, comment peut-ont vivre si loin de tout au vingt et unième siècle, se sera sans nul doute la grande interrogation de ce périple. Juste le temps de se tromper une fois de plus, et c’est un chemin qu’il nous faut prendre. De suite, je vois que nous sommes sur le premier véritable obstacle, en monté, raviné par de profondes ornières, ça ne vas pas être du gâteau. Je m’engage, mais le quad manque de largeur, je tombe dans un trou, ma femme hurle et veux descendre. Je sort le quad de ce mauvais pas, pour retomber plus loin. Ma femme hurle de nouveau, et redescends, le calvaire continue, la tension est à son comble.
Nous ne savons pas comment est le chemin plus avant. C’est un vrai dilemme, il n’est pas possible de continuer, et je ne vois pas de contournement possible. Contraint, je décide de rentrer par la goudron.
Il nous manquait une trentaine de kilomètres pour finir, j’aurais voulu terminer cette septième et dernière boucle, mais c’est impossible. Je vois bien que Kymi est au bout de ces possibilités en duo, seul, je passais, mais pas à deux. Je suis de mauvaise humeur ce soir, tellement déçus que j’en suis désagréable avec mon épouse.
Pourtant la pauvre à tout supporté depuis le début, la chaleur, la pluie, la grêle, les cahots a n’en plus finir.
Je me suis tellement investis, que c’était devenus la seule chose importante à mes yeux, mais c’était aussi un vrai pari pour nous deux, il faut avouer, que la soixantaine passée, ce genre d’activité est un peu plus difficile, pour ainsi dire pas raisonnable.
Ce n’est que le lendemain que la raison prends le pas sur la déception et que je présente mes excuses à ma chère femme.
En guise de conclusion :
Notre 400 MXU s’est montré vaillant, et je pense sincèrement que nous n’avons pas à rougir de rouler en Kymco, qu’importe le flacon pourvus qu’on ait l’ivresse !
La beauté des paysages aplanit bien des difficultés, fait même (presque) oublier les douleurs pour les vieux os.
Bien préparé, tout est possible (ou presque)
Il suffit d’oser !
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bern@rd17- Râleur persistant
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